CAMÉRAS CORPORELLES

Contexte

L'AGM de l'IFAB en 2022 a accordé la permission pour un essai limité impliquant des arbitres dans le football de base portant des caméras corporelles (bodycams) lors de leurs matchs. Cet essai fait partie d'une initiative globale de l'IFAB pour identifier des mesures possibles afin d'améliorer le comportement des joueurs et des entraîneurs pendant les matchs.

Les objectifs de cet essai sont d'explorer si le port et l'utilisation des bodycams par les arbitres dans le football de base agissent comme un moyen de dissuasion et, par conséquent :

  • améliorent le comportement des participants (joueurs et entraîneurs) envers les officiels de match,
  • offrent aux officiels de match une certaine sécurité et protection.

Les principes et modalités suivants doivent être respectés tout au long de l'essai afin d'assurer clarté et utilisation cohérente, et pour garantir que les données/retours générés permettront à l'IFAB de prendre une décision éclairée concernant toute utilisation future dans le jeu.

Toute Fédération nationale souhaitant participer à cet essai doit :

  • adresser une demande écrite à l'IFAB, en précisant clairement dans quelle(s) compétition(s) elles souhaiteraient que les arbitres portent des bodycams,
  • recevoir une autorisation écrite de l'IFAB pour participer à l'essai,
  • veiller à ce que les principes et protocoles soient pleinement respectés et sans modification ou déviation (sauf accord préalable avec l'IFAB),
  • s'assurer que les bodycams ne sont pas utilisées dans des compétitions pour lesquelles l'autorisation n'a pas été accordée,
  • fournir toutes les données/retours demandés à l'IFAB.

Protocole de test

Le protocole de test a été approuvé par l’IFAB et doit être suivi dans son intégralité. Seules sont autorisées les dérogations mentionnées dans le protocole.

Principes

  • L'essai est limité au football de base (adultes et jeunes).
  • La bodycam ne peut être portée que dans les compétitions approuvées dans le cadre de l'essai officiel de l'IFAB.
  • L'équipement sera fourni par la Fédération nationale et restera la propriété de la Fédération nationale.
  • La bodycam est portée uniquement par l'arbitre.
  • La position par défaut de la bodycam est OFF (c'est-à-dire qu'elle n'est pas activée pendant tout le match).
  • La bodycam est activée uniquement par l'arbitre dans des circonstances exceptionnelles (voir ci-dessous).
  • Tous les enregistrements sont la propriété de la Fédération nationale.
  • Les enregistrements de tout incident de conduite/d'indiscipline nécessitant l'activation de la bodycam par l'arbitre doivent être envoyés après le match à la ou aux personnes désignées de la Fédération nationale.
  • Le partage des enregistrements par l'arbitre (sauf comme indiqué ci-dessus) est strictement interdit et sera considéré comme une faute. Les appareils bodycam doivent être cryptés pour empêcher cette fonction.
  • Les enregistrements ne seront utilisés par le département disciplinaire de la Fédération nationale qu'en tant que preuve à l'appui, lorsque jugé nécessaire et approprié.
  • Tous les enregistrements doivent être détruits dans les 60 jours et ne doivent pas être conservés par la Fédération nationale au-delà de cette période.

Modalités

  • Avant le coup d'envoi, l'arbitre doit rappeler aux responsables des clubs des deux équipes que la bodycam peut être activée pendant le match.
  • L'arbitre doit rappeler aux capitaines lors du toss que la bodycam peut être activée pendant le match.
  • La bodycam ne doit être activée (avant, pendant et après le match) que dans des circonstances exceptionnelles, par exemple :
    • si l'arbitre se sent en danger ou si sa sécurité est compromise ou menacée,
    • pour une expulsion (carton rouge) ou un autre incident clé du match où l'arbitre ressent ou anticipe une faute grave envers lui,
    • pour une faute grave envers un officiel de match commise par un responsable de club pendant et/ou peu après une expulsion (carton rouge) ou un autre incident clé du match.
  • Dans la mesure du possible, l'arbitre doit toujours informer le(s) joueur(s) que la bodycam est activée.
  • La bodycam n'est pas utilisée pour enregistrer :
    • les fautes entre joueurs,
    • des incidents/décisions individuels - par exemple, main, DOGSO, jeu dangereux grave, etc.
  • La bodycam ne doit pas être activée pour capturer le comportement de non-participants (spectateurs, parents, public, etc.).
  • Si la bodycam est activée, l'arbitre doit remettre la bodycam dans sa position par défaut 'OFF' une fois l'incident de conduite terminé.
  • Après le match, l'arbitre doit signaler tous les incidents de conduite/discipline comme d'habitude (y compris ceux où la bodycam a été activée).
  • Après le match, l'arbitre doit entretenir l'appareil bodycam en le chargeant et en téléchargeant les enregistrements conformément aux procédures décrites dans les directives fournies par le fournisseur de bodycam.